Interpeller les pouvoirs publics.
Le SNDEC s’est fortement mobilisé pour rendre possible une rencontre entre Lionel Baud, président du SNDEC et le président de la République, Emmanuel Macron. Intervenant dans le cadre du 4ème Conseil de Défense Écologique, ce dernier était attendu à Chamonix le 13 février dernier. L’occasion d’interpeller le Chef de l’État sur des sujets majeurs.
Dans cette perspective, un premier courrier avait été adressé au Président la semaine d’avant, mentionnant d’une part l’investissement des entreprises dans la transition écologique et d’autre part, la situation dans laquelle elles se trouvaient face à la mutation du marché automobile. La missive a permis la rencontre du chef de Cabinet François-Xavier Lauch.
Première rencontre avec le chef de cabinet.
Après avoir dressé un état des lieux à date et mis en lumière le poids économique de la vallée de l’Arve (territoire représentant 13 000 collaborateurs en France et 2.4 mds € de CA) les questions de l’évolution du marché automobile et des conséquences sur les entreprises ont été au cœur des discussions.
Ainsi, Monsieur François-Xavier Lauch a été sensibilisé au fait qu’une mutation trop rapide et mal anticipée vers les moteurs thermiques, présenterait un risque majeur pour la sous-traitance et notamment le décolletage, fortement dépendante du secteur automobile. En effet, le nombre de pièces décolletées dans un moteur électrique est 7 à 10 fois inférieur par rapport à un moteur thermique. Près de 1000 emplois directs pourraient ainsi menacés sur le territoire sans compter les emplois indirects. Un risque à prendre à sa juste mesure alors que la filière enregistre déjà une baisse significative d’activité et pâtit d’une visibilité réduite sur les carnets de commandes. Convaincu de la pertinence du propos, Monsieur François-Xavier Lauch s’est fait relai auprès du Président de la République pour organiser une entrevue dans la journée.
Un soutien attendu.
Deux propositions phares ont été soutenues, dont la réduction des contributions sociales sur la production, pesant près de 3,6 % de la VA en France (voir 4,5% selon la FIM) quand elles représentent 0,5% de la VA en Allemagne. Cette réduction de taxes permettra de redonner de la capacité d’investissement aux entreprises pour accompagner la transformation, d’améliorer la compétitivité pour aller capter les nouveaux marchés (Allemagne notamment) et de redonner confiance aux investisseurs et partenaires sur la base de comptes solides (notamment les banques avec les critères de stabilité et les directives européennes).
Deuxième sujet abordé : la construction d’un plan stratégique, ayant pour objectif comme Expansion 2020 en son temps, de soutenir la filière et de proposer des solutions concrètes aux entreprises pour développer leur capacité d’investissement, favoriser la formation au licenciement et conquérir des marchés à l’international, le tout dans un contexte d’évolution vers une industrie 4.0 respectueuse de l’Homme et de son environnement. Un effort de 207 K€ a été demandé.